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avril 16, 2025La Cour suprême a confirmé la condamnation d’un agriculteur de Fuente Obejuna (Cordoue) à 15 mois de prison et trois ans et demi d’interdiction d’exercer pour avoir laissé mourir de faim 170 oies dans son exploitation d’élevage biologique. Ce jugement représente une étape importante dans l’application de l’article 340 bis du code pénal, introduit par la loi organique 3/2023, qui renforce la protection pénale des animaux en tant qu’êtres sensibles.
Les faits : Une omission aux conséquences fatales
En juin 2018, le défendeur, seul gérant d’une société pratiquant l’engraissement extensif d’oies pour la production de pâté, de viande et de plumes, a laissé mourir les oiseaux par manque d’aliments et de soins de base. Malgré les avertissements du responsable de l’alimentation concernant le manque d’aliments et l’état de malnutrition des oiseaux, l’agriculteur n’a pris aucune mesure pour remédier à la situation. Lorsque les services vétérinaires de la Junta de Andalucía et de SEPRONA ont inspecté l’exploitation, ils ont trouvé les oies mortes, entassées, dans un état de malnutrition avancé et sans accès à de l’eau potable en quantité suffisante.
Base juridique : infraction continue de maltraitance des animaux
La chambre pénale de la Cour suprême, dans un arrêt rédigé par le juge Manuel Marchena, considère que les faits constituent un délit continu de maltraitance animale, conformément à l’article 74 du code pénal. L’arrêt souligne que « la mort de 170 oies, conséquence d’omissions enchaînées qui ont privé les animaux des soins indispensables pour éviter la soif, la faim et les soins vétérinaires, jusqu’au moment de leur mort collective, doit être traitée conformément aux règles du délit continu ».
Considérer les animaux comme des êtres sensibles
L’un des aspects les plus importants de l’arrêt est l’affirmation que « la souffrance d’un animal, la mort d’un être vivant, nécessite un traitement pénal qui se justifie par le fait qu’il est considéré comme un être sensible et, par conséquent, protégé dans … ». Cette affirmation reflète un changement dans la perception juridique des animaux, les reconnaissant comme des êtres dotés de la capacité de ressentir et méritant une protection juridique.
Implications pour la jurisprudence et la société
Cet arrêt crée un précédent important dans la jurisprudence espagnole en appliquant effectivement les dispositions de l’article 340 bis du code pénal. En outre, il renforce l’idée que la maltraitance des animaux, même par omission, est un délit grave qui peut entraîner des peines d’emprisonnement et des sanctions accessoires, telles que l’interdiction d’exercer des professions en rapport avec les animaux.
Chez Soler Martín Abogados, nous apprécions positivement cette évolution législative et jurisprudentielle, qui reflète une plus grande sensibilité à l’égard du bien-être animal et une plus grande fermeté dans la poursuite des comportements qui portent atteinte à la dignité des animaux. Notre cabinet est engagé dans la défense des droits des animaux et offre des conseils juridiques spécialisés dans les cas de maltraitance animale et dans d’autres domaines du droit pénal.
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